Selon une enquête de l'Institut Elabe pour BFMTV et Tribune du Dimanche, le Rassemblement national et ses alliés deviendraient la première force politique du pays, mais n'obtiendraient pas de majorité absolue. Il pourrait obtenir entre 200 et 230 sièges. Un score historique pour le parti mais à quelques dizaines de sièges de la majorité absolue qui est de 289 députés.
Un autre sondage réalisé par OpinionWay pour Vae Solis et “Les Echos”, publié aujourd'hui conclut aussi que le RN peut espérer 230 sièges environ. Selon le sondeur, le Front républicain devrait bel et bien faire barrage.
Selon les estimations publiées, le Nouveau Front populaire (NFP) pourrait obtenir entre 145 et 175 sièges, puis la majorité sortante (130-162) et les Républicains (LR) et divers droite (38-50).
Une majorité relative pour le RN pour quelle Assemblée ?
Reste plusieurs inconnues lors de ce second tour: que feront les 16 millions d’abstentionnistes ? et comment va fonctionner le report de voix à droite ? Il faut donc prendre ces sondages pour ce qu’ils sont : des intentions de vote.
Marine Le Pen ne croit pas aux sondages sur Europe 1. Elle pense que les électeurs peuvent lui donner une majorité absolue. “Nous sommes les seuls à pouvoir avoir une majorité absolue". Si ce n'est pas le cas," pendant un an, car la dissolution de l'Assemblée ne pourra pas être prononcée avant un an, le pays va être à l'arrêt au pire moment pour lui. Ça va arriver au moment où toutes les factures arrivent des erreurs qui ont été faites, et où le peuple français souffre énormément" a-t-elle averti.
Mais déjà les politologues craignent une Assemblée ingérable, un blocage politique, une majorité impossible à construire et surtout les hypothèses sur les alliances possibles font florès. Dans tous les camps, les voix divergent, entre ceux qui espèrent une coalition camp présidentiel/PS/ écologistes, et ceux qui veulent une coalition avec LFI. Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes a répondu lors d’une interview qu’il faudra sans doute “faire des choses qu’on a jamais faites.”
Les politiques aiment à citer les exemples de coalitions gouvernementales en Suisse, Allemagne ou Belgique où chacun fait un compromis sur son programme de campagne. Les exemples existent, le problème est que les politiques français n’ont guère l'habitude de travailler ensemble.