Au terme d’une réunion exceptionnelle convoquée par la première ministre, Elisabeth Borne, Olivier Véran a précisé que le gouvernement ne veut pas utiliser l’article 49.3 qui accorde au Premier ministre le pouvoir d’adopter une loi immédiatement sans la faire voter par les députés.
"Nous souhaitons transformer notre majorité relative en majorité absolue sur le texte des retraites" a-t-il plaidé, estimant avoir "su créer les conditions d'un accord avec la majorité au Sénat avec une méthode éprouvée depuis plusieurs mois, à l'écoute des forces politiques (du) pays, à l'écoute des syndicats, évidemment et toujours à l'écoute des Français".
Qualifiant l’adoption du texte au Palais du Luxembourg, "d’étape importante", le porte-parole du gouvernement affirme que "tous les signes" sont réunis pour considérer que la réforme va pouvoir être définitivement adoptée.
Il s’exprimait alors que la commission mixte paritaire composée de 7 députés et 7 sénateurs, doit se réunir mercredi 15 mars avant de dévoiler ses conclusions le 16 mars.
Le texte devrait ensuite retourner à l’Assemblée Nationale où l’Exécutif ne dispose que d’une majorité relative.
Le passage en force via l’activation de l’article 49.3 de la Constitution aurait l’avantage d’éviter un camouflet au gouvernement mais l’expose à un risque de censure.