La France a enregistré 723 000 naissances en 2022, soit un taux de natalité de 10,6 pour 1000 habitants (Others)

La France a enregistré 723 000 naissances en 2022, soit un taux de natalité de 10,6 pour 1000 habitants. En 1994, ce chiffre était de 12,5, et avait même connu un pic avec 13,3 en 2000.

Mais depuis cette date, on constate une baisse constante qui s’est accélérée depuis 2010. Avec 15 000 bébés de moins entre 2022 et 2021, l’INSEE indique que cela aurait pu être pire “s’il n’y avait pas eu le confinement lié à la crise sanitaire”, qui a permis tout de même une remontée en 2021 avec une augmentation visible “9 mois après le premier confinement.”

L’organisme de statistiques public explique cette baisse par le regroupement de plusieurs facteurs. Ainsi, selon l’INSEE, “la population féminine de 20 à 40 ans, âge où les femmes sont les plus fécondes, a globalement diminué depuis le milieu des années 1990 et marque un palier depuis 2016”.

En effet, comme l’explique l'organisme, “le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité”. Avec une baisse du nombre de femmes, mécaniquement, le nombre de naissances chute.

D’ailleurs, alors que l’indice de fécondité s’établissait à 1,82 par femme en 2020, ce chiffre a baissé à 1,79 en 2022, même si on note une période exceptionnelle durant le COVID.

Baisser la population pour sauver la planète

Cette baisse de la natalité a aussi des raisons beaucoup plus profondes. Contrairement aux années post mai 68, la place de la femme a considérablement changé. Du rôle de “mère de famille”, aujourd’hui, la femme est aussi partie intégrante de la société.

En effet, elle n’est plus seulement “mère au foyer” mais aussi patronne, ouvrière, employée qui ne se consacre plus uniquement à sa famille et à ses enfants.

Une autre raison est le recul de l’âge du mariage. Même si en France l’idée qu’il faut se marier avant d’avoir des enfants est révolue, cela reste quand même un repère et depuis 40 ans, l’âge moyen des mariés est en constante augmentation.

À titre de comparaison, alors qu’une femme se mariait en moyenne à 30 ans et un homme à 33 ans en 1996, en 2022 ce chiffre était de 37 pour une femme et 40 pour un homme.

Il ne faut pas oublier non plus la montée d’une idéologie, notamment chez les écologistes, qui consiste à vouloir baisser la population de la Terre pour la sauver.

En effet, en 10 ans à peine, la population mondiale est passée de 7 milliards en 2011 à 8 milliards en 2021. En 2017, la revue scientifique Environmental Research Letters évaluait le “coût” climatique d’un enfant à 60 tonnes équivalent CO2 par an, soit six fois l'empreinte carbone d’un Français moyen.

Même si ce chiffre a été largement contesté, cela montre l’ancrage d’une telle idéologie qui prône “un péché originel” dès la naissance.

L’immigration, une chance pour l’Occident

La baisse de la natalité est pourtant un grand problème économique pour les pays développés. En effet, la natalité est nettement supérieure dans les pays pauvres par rapport aux pays dits riches. Or, “si vous avez moins d’enfants, vous avez une déformation de la pyramide des âges et de la population au travail”, expliquait l’économiste Bruno Alomar à Franceinfo et ajoutait que cela n’était “pas pour la croissance".

Surtout, cela met en péril le système de retraite par répartition que la plupart des pays ont adopté. En effet, ceux qui travaillent aujourd’hui financent les retraités de demain. La durée de la vie s’allonge et s’il y a moins de travailleurs, cela met en péril le système.

Pourtant, dans les pays occidentaux, notamment en France, la natalité est d’une manière préservée grâce à la forte procréation chez les immigrés.

En effet, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, en 2010, les femmes immigrées avaient un indice de fécondité de 2,73 contre 1,86 pour les femmes qui n’ont aucun lien avec l’immigration.

AA