La centrale nucléaire israélienne de Dimona située dans le désert du Néguev / Photo: Getty Images (Getty Images)

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré mardi que les propos d'un ministre israélien qui avait suggéré l'idée qu'Israël procède à une frappe nucléaire sur Gaza, ont soulevé de nombreuses interrogations.

Interrogé lors d'une interview à la radio sur une hypothétique option nucléaire, le ministre du Patrimoine Amihay Eliyahu, membre d'un parti d'extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, avait répondu : "C'est une solution".

Sa remarque a été rapidement condamnée dans le monde arabe, a scandalisé les principaux radiodiffuseurs israéliens et a été jugée "choquante" par un responsable américain.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, par ailleurs, suspendu M. Eliyahu dimanche des réunions du cabinet "jusqu'à nouvel ordre".

Lundi dernier, le département d'Etat américain a rejeté comme "totalement inacceptables" les déclarations du ministre israélien.

"Nous continuons à penser qu'il est important pour toutes les parties de ce conflit de s'abstenir de toute rhétorique haineuse", a déclaré le porte-parole adjoint Vedant Patel lors d'une conférence de presse.

L'Allemagne a condamné elle-aussi les allusions à l'utilisation de bombes nucléaires dans la guerre de Gaza.

“De telles déclarations sont inacceptables", s’est indignée Kathrin Deschauer, porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point de presse à Berlin.

Israël posséderait entre 80 et 90 ogives nucléaires à base de plutonium et suffisamment de matériel pour en fabriquer plus de 200.

Il est ainsi considéré parmi les neuf pays dotés de l'arme nucléaire, avec la Russie, les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, le Pakistan, l'Inde et la Corée du Nord.

Son arsenal nucléaire serait composé d'environ 30 bombes à gravité destinées à être larguées par avion, le reste des ogives étant destinées à être larguées par des missiles.

Agences