"Etre allié ne signifie pas être vassal. C'est pas parce qu'on est allié (...) qu'on n'a plus le droit de penser tout seul", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Amsterdam.
"La France est pour le statu quo à Taïwan", elle "soutient la politique d'une seule Chine et la recherche d'un règlement pacifique de la situation", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a suscité une vague d'incompréhension aux Etats-Unis et en Europe en appelant l'Union européenne à ne pas être "suiviste" de Washington ou Pékin sur la question de Taïwan.
Des propos aussitôt interprétés comme une prise de distance à l'égard de Washington alors que les Etats-Unis sont par ailleurs très engagés auprès de l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe.
"La position de la France et des Européens est la même pour Taïwan: nous sommes pour le statu quo", a cependant déclaré le président français à Amsterdam.
"Elle est constante cette politique, elle n'a pas changé" a-t-il ajouté.
Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré mercredi que la France était un "allié solide et fiable" des Etats-Unis, mais qu'il était nécessaire de faire participer la Chine, après les propos controversés de Macron.
"Nous avons l'intention de rester des alliés solides et fiables des États-Unis d'Amérique. Il ne faut pas se méprendre là-dessus", a déclaré M. Le Maire, qui participait à Washington aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
"Avant d'aller en Chine, le président Macron a appelé le président Biden (...) afin de réellement coordonner les positions américaine et française vis-à-vis de la Chine", a souligné le ministre.
La France ne se désintéresse pas des tensions autour de Taïwan, avait souligné plus tôt mercredi une source diplomatique française, alors que la Chine a mené des exercices militaires pour faire pression sur l'île.