Le Rassemblement national, finaliste de la dernière élection présidentielle avec Marine Le Pen, disposera d'au moins 89 élus dans l'hémicycle, alors qu'il en comptait moins de 10 dans l'assemblée sortante, et revendiquera à ce titre la présidence de la commission des Finances - qui revient traditionnellement à l'opposition - ainsi qu'un poste de vice-président.
"Nous demanderons tout ce à quoi nous avons droit, tout ce qui aurait été accordé au premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale, donc la présidence de la commission des Finances, bien sûr, et une vice-présidence bien sûr, parce que le groupe que nous avons qui est encore une fois le premier groupe d'opposition de l'Assemblée ne transigera sur aucun des moyens qui lui sont accordés par la tradition ou par les règles républicaines pour pouvoir défendre les Français", a déclaré Marine Le Pen à la presse lundi, depuis son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
L'ex-adversaire d'Emmanuel Macron au deuxième tour de la présidentielle s'est déclarée "surprise" par le score de son parti. "Nous espérions avoir un groupe, mais dans nos plus grands espoirs, on espérait avoir 60 députés", a-t-elle souligné.
Marine Le Pen a également annoncé qu'elle quitterait la présidence du RN - actuellement dirigé par intérim par Jordan Bardella - pour se consacrer à la présidence du groupe à l'Assemblée.