La réunion, prévue samedi, réunira Sergueï Lavrov (Russie), Hakan Fidan (Turquie) et Abbas Araghchi (Iran). Bien que partenaires dans le processus d'Astana, Moscou et Téhéran ont soutenu militairement le président Bachar al-Assad dans sa lutte contre l’opposition. / Photo: AA Archive (AA Archive)

Le ministre turc des Affaires étrangères rencontrera ses homologues russe et iranien à Doha pour tenter de trouver une issue aux combats renouvelés en Syrie et éviter le chaos à ses frontières.

La réunion, prévue samedi, réunira Sergueï Lavrov (Russie), Hakan Fidan (Turquie) et Abbas Araghchi (Iran). Bien que partenaires dans le processus d'Astana, Moscou et Téhéran ont soutenu militairement le président Bachar al-Assad dans sa lutte contre l’opposition.

Cette semaine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté Assad à "se réconcilier avec son peuple" tout en exprimant l’espoir d’une avancée sans incident de l’opposition vers Damas. La Turquie, qui partage une frontière de 900 km avec la Syrie, accueille près de trois millions de réfugiés syriens.

Relations complexes

Pour Ankara, la priorité est "la stabilité en Syrie et une zone sûre pour le retour des réfugiés syriens", selon Gonul Tol, directrice pour la Turquie à l'Institut du Moyen-Orient à Washington. Erdogan ne demande plus le départ total du régime syrien, ce qui créerait un vide susceptible de profiter à Daesh ou au PKK/YPG.

De son côté, Assad exige le retrait des forces turques du nord-ouest de la Syrie avant toute rencontre avec Erdogan, ce qui irrite même Vladimir Poutine.

Vide de pouvoir

Assad "a réussi à mécontenter tout le monde, y compris les Iraniens, les Russes et les Turcs", a déclaré Tol. La Turquie et la Russie pourraient envisager de promouvoir un gouvernement de transition incluant des éléments du régime et de l’opposition, tandis que l’Iran, frustré, reproche à Assad son manque de soutien après la mort du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont les forces avaient aidé Damas pendant la guerre civile.

TRT Français et agences