La Haute-Commissaire russe aux droits de l'homme, Tatiana Moskalkova, a annoncé mercredi un échange de prisonniers avec l'Ukraine.
Tatiana Moskalkova et Dmytro Lubinets, médiateurs de la Russie et de l'Ukraine, ont eu une réunion bilatérale en marge de la conférence internationale sur "L'avenir des droits de l'homme au 21ème siècle", organisée à Ankara.
Tatiana Moskalkova s'est félicitée des entretiens entre les médiateurs de Russie et d'Ukraine dans un contexte de rupture de relations diplomatiques en raison de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
"Nous avons modifié les listes de certains prisonniers militaires et décidé d'en extrader plus de 40. J'ai demandé à Dmytro Lubinets d'aider certains citoyens ukrainiens à rejoindre leurs familles en Russie", a-t-elle souligné.
Les personnes atteintes de maladies graves ont également besoin de l'aide des médiateurs car les couloirs humanitaires sont parfois difficiles à gérer. Nous avons discuté du travail du Comité international de la Croix-Rouge. Ils ont le droit de rendre visite aux prisonniers, ils les aident à envoyer des lettres à leurs familles."
Elle a souligné que les médiateurs se sont aussi arrêtés sur les questions liées à l'assistance médicale et aux personnes disparues.
"Nous essayons maintenant de rechercher les personnes dont nous ignorons la position avec l'aide de nos soldats et de nos services spéciaux. En novembre de l'année dernière, il y a eu un échange de prisonniers. J'étais là, Lubinets aussi, a poursuivi Tatiana Moskalkova. Nous avons échangé des listes de personnes disparues et nous essayons de nous entraider autant que possible pour rechercher ces personnes. Et maintenant, je peux dire qu'il y a des résultats, car nous en avons trouvé certains. Nous avons par exemple retrouvé d'autres personnes disparues qui étaient parmi les prisonniers".
Tatiana Moskalkova a indiqué que la Turquie est actuellement l'un des endroits les plus favorables pour accueillir les personnes échangées.
Elle a noté que les discussions entre les deux parties se poursuivront.
"Certains documents seront échangés aujourd'hui. Nous sommes en contact permanent. Nous allons poursuivre les négociations. Nous ne pouvons pas parler de dates très précises, mais nous nous sommes mis d'accord sur les actions que nous attendons les uns des autres. Il s'agit de fournir une assistance aux personnes aussi rapidement que possible", a-t-elle conclu.