Ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen n'ont encore osé prendre la parole sur l'humiliation infligée à la France à Jérusalem / Photo: Reuters (Reuters)

Jeudi dernier, la France a essuyé une humiliation sans précédent à Jérusalem-Est occupée, où deux gendarmes français ont été arrêtés par la police israélienne sur l’un des domaines français de la ville, l’Eleona.

Cet incident diplomatique d’une gravité extrême a eu lieu lors de la visite à Jérusalem du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Selon le chef de la diplomatie française, la police israélienne est entrée "armée" et "sans autorisation" sur le site de l’Eleona.

Si le Quai d’Orsay a convoqué l'ambassadeur israélien pour lui notifier timidement son mécontentement, cette humiliation qui devrait normalement provoquer des représailles au sommet même de l’Etat, de la part du président français Emmanuel Macron, n’a donné lieu à aucune réaction.

Au contraire, le président français, au lieu de réagir à cet affront, a préféré gardé le silence et s’exprimer sur les violences à Amsterdam qui sont survenues le même jour, pour dénoncer l’”antisémitisme” et “les heures les plus indignes de l’histoire”.

Dans le camp nationaliste, même passivité. La cheffe du Rassemblement National Marine Le Pen, qui n’hésite jamais à brandir son patriotisme et verser dans le populisme quand il s’agit de la souveraineté de la France, a opté cette fois pour l’aplaventrisme, sans doute par crainte des représailles du tout puissant lobby sioniste en France.

Elle a ainsi choisi de faire un écran de fumée en restant silencieuse sur l’humiliation des gendarmes français et en condamnant tout comme Macron la “haine des Juifs” dans les incidents survenus le même jour à Amsterdam.

Cette absence de réaction de part et d’autre, pour une humiliation d’une telle ampleur, en dit long sur les rapports de force entre la France et Israël, autant à l’échelle nationale qu’internationale.

TRT Francais