La candidature de l'ancien député (2012-2022) a suscité des critiques tant à gauche qu'à droite, en raison de sa proximité avec Emmanuel Macron, de ses compétences juridiques jugée insuffisantes, ainsi que son inculpation pour "prise illégale d'intérêts"           / Photo: AFP (AFP)

La candidature de cet ancien fidèle du chef de l'État a été approuvée mercredi par un vote au sein des commissions des lois des deux chambres du Parlement. Trente-neuf parlementaires ont voté en faveur, contre 58 opposants. Il aurait fallu 59 voix contre pour entraver la nomination.

Ses opposants n'ont pas manqué de fustiger cette nomination au cordeau.

La cheffe des députés de la gauche radicale Mathilde Panot a qualifié Richard Ferrand de candidat "parrainé" par le parti d'extrême droite, le Rassemblement national (RN) et s'est interrogée : "Quel est leur accord secret ?"

"Nous appelons le président de la République à ne pas procéder à sa nomination. Nous appelons Richard Ferrand à ne pas accepter cette nomination", a lancé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Sa collègue socialiste Marie-Pierre de La Gontrie a suggéré un "nouveau candidat" ou "un autre président à désigner au sein du conseil actuel", évoquant par exemple l'ex-Premier ministre Alain Juppé.

Le député du parti de droite Les Républicains (LR), Olivier Marleix, a de son côté pointé une "très faible adhésion qui fragilise l'institution du Conseil constitutionnel qui n'en a certainement pas besoin". Il a lui aussi évoqué un "deal secret entre Marine Le Pen, [cheffe du RN], et le président Macron".

Les députés RN ont quant à eux choisi de s'abstenir, se disant rassurés par certaines prises de position.

Face aux inquiétudes du RN, soucieux que le Conseil constitutionnel n'empiète sur les prérogatives du peuple et du Parlement, M. Ferrand a estimé que chaque institution doit "reste[r] à sa place".

La candidature de l'ancien député (2012-2022) a suscité des critiques tant à gauche qu'à droite, en raison de sa proximité avec Emmanuel Macron, de ses compétences juridiques jugée insuffisantes, ainsi que son inculpation pour "prise illégale d'intérêts" dans une affaire pour laquelle la justice a conclu à un non-lieu pour cause de prescription.

TRT Français et agences