‘’Fidèle à son engagement de longue date en soutien à la justice internationale, elle rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour, conformément au Statut de Rome’’, indique le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Au sujet de la décision de la Chambre préliminaire de la CPI de délivrer les mandats d’arrêt demandés par le Procureur de la Cour le 20 mai dernier, Paris précise, en outre, qu’ ’’Il ne s’agit pas d’un jugement mais de la formalisation d’une accusation.’’
Le communiqué ne mentionne pas explicitement si la France procéderait à l’arrestation de ces personnes s’ils se rendaient sur son territoire.
Lors du point presse du Quai d'Orsay, tenu jeudi, le porte-parole de la diplomatie française, Christophe Lemoine, avait déclaré que ‘’la lutte contre l’impunité est notre priorité’’, tout en soulignant que la France soutient pleinement l’indépendance et l’impartialité du procureur de la CPI.
"Juridiquement complexe"
Concernant la possibilité d’une arrestation de Benyamin Netanyahu en France, Christophe Lemoine s'est contenté de dire qu’il s’agissait d’une ‘’question juridiquement complexe’’ nécessitant une analyse approfondie.
Les mandats d’arrêt émis contre Netanyahu et Gallant ont provoqué l’ire d’Israël qui a dénoncé une décision ‘’antisémite’’ de la CPI.
Depuis sa création en 2002, la CPI a engagé 32 procédures pour des allégations de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de génocide et d’atteintes à l’administration de la justice. Quatorze d’entre elles, soit environ 40 %, sont toujours en cours.
‘’En tant qu’institution judiciaire, la CPI ne dispose pas de forces de police ou de répression qui lui soient propres, par conséquent, elle compte sur la coopération avec les pays du monde pour appuyer son travail’’, indique l’instance basée à La Haye sur son site.
Ainsi, les 124 États membres de la Cour sont théoriquement chargés de procéder à l’arrestation des personnes recherchées si elles entrent sur leur territoire.