Ce sont les plus importantes manœuvres lancées par la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Et le message de puissance est clair, 90 000 hommes, 400 navires et 120 avions et hélicoptères sont mobilisés pour intervenir dans deux océans et trois mers.
En pleine guerre en Ukraine, Moscou veut de toute évidence afficher sa puissance militaire et montrer son armada.
Le président russe Vladimir Poutine a marqué le début des manœuvres par un discours télévisé pour dénoncer les actions agressives des Etats-Unis: “les Etats-Unis et ses (pays) satellites accroissent leur présence militaire près des frontières occidentales de la Russie, dans l’Arctique et dans la région Asie-Pacifique. (...) La Russie doit être prête à tout développement de la situation.” Le président Poutine a également confirmé son intention de déployer des missiles de moyenne portée en Asie.
D’après le ministre de la Défense russe, ces manœuvres militaires doivent permettre de tester des armes de précision et de développer des partenariats avec des pays amis. 15 pays ont été invités à assister aux exercices militaires.
La Chine, amie de la Russie et partenaire militaire
La Chine participe à ces manœuvres avec quatre navires de guerre. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les deux pays se sont rapprochés. La République assure qu’elle va se concentrer sur la défense des routes maritimes lors de ces exercices. Cette coopération militaire publique vient compléter un rapprochement politique entre les deux pays qui dénoncent régulièrement l’hégémonie et l’ingérence américaine dans la région de l’Asie-Pacifique.
La Russie devrait participer à des manœuvres de l’armée chinoise en septembre prochain. Cette coopération militaire est en tout cas un message à Washington qui a toujours considéré cette région comme son pré carré. Ensemble, les deux géants de la région, Russie et Chine, posent un défi de taille à l’armée américaine et la politique de Washington.
Les alliés américains de la région sont inquiets. Au premier rang desquels le Japon qui a dénoncé le 26 août dernier l’entrée dans son espace aérien d’un jet chinois. L’armée de Pékin utilise régulièrement cette guerre des nerfs avec Taïwan par exemple.