"La situation dans laquelle la Nouvelle-Calédonie a été réduite par quelques-uns demeure inadmissible et ceux qui l'ont encouragée devront répondre de leurs actes", écrit le chef de l'Etat français qui s'était rendu sur place le 23 mai.
La Nouvelle-Calédonie est en proie depuis le 13 mai à de violents troubles provoqués par l’adoption par l’Assemblée nationale d'un projet de loi de réforme constitutionnelle permettant un dégel du corps électoral, qui, selon ses opposants, marginaliserait davantage le peuple autochtone kanak.
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Les émeutes, sans précédent depuis les années 1980 sur le "Caillou", ont fait neuf morts, dont deux gendarmes.
Rappelant qu'il a décidé de ne pas convoquer les deux chambres du Parlement réunies en Congrès pour adopter le projet de réforme électorale constitutionnelle, le président appelle "à la constitution d'un nouveau contrat social calédonien".
"Ce dialogue devra naturellement porter sur la nature des liens qui seront tissés avec la France, des liens unissant sans entraver, des liens de solidarité mutuels", écrit-il.
"Il faut toujours plus de temps pour construire que détruire. Mais la patience est toujours la condition de l'espérance", conclut-il.
Signe d'un très lent retour à la normale après cinq semaines de troubles, les écoles ont rouvert lundi, tout comme l'aéroport international de Nouméa, tandis que l'entrée en vigueur du couvre-feu nocturne a été repoussée de 18H00 à 20H00.
Mais, dans ses rues, le chef-lieu du territoire, Nouméa, porte encore les marques des émeutes: bâtiments brûlés, dont des établissements scolaires, barrages des indépendantistes et contre-barrages des non-indépendantistes...
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