Gabriel Attal s’est exprimé juste après le Conseil de défense de ce jeudi 16 mai. Sa priorité tient en quelques mots : “rétablir l’ordre”. Il a souligné que tout le gouvernement était mobilisé pour gérer cette “situation grave”. “Nous le devons aux Calédoniens et nous le devons à la République“, a-t-il déclaré de manière solennelle.
Son gouvernement va renforcer la présence de policiers et de gendarmes. 1 000 nouveaux effectifs sont en cours d’acheminement. Gabriel Attal parle de “pont aérien” en détaillant les départs vers Nouméa : 132 hommes sont arrivés, 116 sont dans l’avion, des renforts sont attendus des Caraïbes, etc.
La sécurité et la fermeté. Une circulaire pénale va être publiée pour "garantir les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pillards", a annoncé le premier ministre.
Au-delà du volet sécuritaire, un travail reste à faire pour un retour à une vie normale. Le chef du gouvernement a donc annoncé un second pont aérien pour apporter aux Calédoniens les vivres et médicaments dont ils ont besoin. Des centaines de commerces ont été pillés, voire détruits. Le premier ministre a promis des mesures de soutien aux commerces et aux entreprises touchées par les émeutes.
Quant au volet politique, le dialogue est loin d’être engagé. La visio-conférence proposée par Emmanuel Macron à toutes les parties impliquées n’a pu avoir lieu, indépendantistes et loyalistes refusant de dialoguer pour l’instant. Le président va donc discuter avec tous mais séparément avec les indépendantistes et les loyalistes.
Gabriel Attal va, de son côté, rencontrer les présidents des deux assemblées (le Sénat et l’Assemblée nationale) ainsi que les députés concernés par la question calédonienne. Quant à la table ronde promise à Matignon avec tous les représentants calédoniens, aucune date n’a, pour l’heure, été mentionnée.