Cet avertissement intervient alors que certains pays veulent interdire l'Europe aux touristes russes, quand d'autres préfèrent une mesure plus symbolique comme la suspension d'un accord prévoyant des facilités pour la délivrance de visas à certaines catégories de Russes.
Ce débat sera au cœur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE qui se réunissent mardi et mercredi à Prague.
"Nous savons qu'il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C'est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"En répliquant, il faudra faire en sorte de servir au mieux nos intérêts et protéger les intérêts de nos citoyens. Nous ne savons pas encore quelles mesures" les Européens prendront, a-t-il ajouté.
"Petit à petit, Bruxelles comme les capitales européennes affichent un manque total de jugement (...) Cette irrationalité, qui frôle la folie, permet à de telles mesures (sur les visas) d'être débattues", a lancé M. Peksov.
Les pays européens ont déjà imposé plusieurs trains de sanctions économiques à la Russie, pour punir Moscou de son offensive contre l'Ukraine.
En ce qui concerne les visas, une interdiction totale visant les Russes semble peu probable, en l'absence de consensus autour de cette mesure réclamée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Une telle interdiction des visas délivrés aux touristes russes pour l'espace Schengen, qui serait une mesure inédite, est notamment réclamée par les Pays baltes, mais l'Allemagne s'y oppose, et la Commission européenne n'y est pas favorable.
Les 26 pays de l'espace Schengen (22 États de l'UE, plus Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein) ont reçu en 2021 trois millions de demandes de visas de court séjour toutes catégories confondues (tourisme, études, voyages d'affaires...), les Russes étant les plus nombreux avec 536.000 demandes.