Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce samedi 5 octobre, place de la République, à Paris, pour exprimer leur colère contre le "génocide" mené par Israël à Gaza. Le rassemblement a été organisé par le Collectif national pour une paix juste, avec le soutien de plusieurs organisations comme l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) et des syndicats tels que la CGT, selon le correspondant d'Anadolu sur place.
Par voie de communiqué, l'AFPS a souligné que cette manifestation visait à sensibiliser l'opinion publique française et internationale à "la guerre génocidaire menée par Israël". Les organisateurs ont appelé à des actions concrètes des gouvernements occidentaux pour faire cesser la violence, imposer des sanctions économiques et politiques contre Israël, et œuvrer à la protection du peuple palestinien.
Les manifestants, brandissant des pancartes "Stop au génocide à Gaza" et "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont scandé des slogans tout au long du cortège. "Gaza, Paris est avec toi" a résonné dans les rues de la capitale, créant une atmosphère de solidarité intense. Des drapeaux palestiniens et libanais ont été hissés tandis que des groupes distribuaient des brochures informant sur la situation dans les territoires occupés et dans le sud du Pays du Cèdre, visé par Israël.
Les organisateurs ont également exprimé leur crainte que la situation ne s'aggrave davantage si la communauté internationale, y compris la France, ne prenait pas position fermement pour un cessez-le-feu immédiat. Les manifestants espéraient que cette mobilisation de grande ampleur serait un point de bascule, incitant les dirigeants européens à exercer une pression plus forte sur Israël.
Par ailleurs, les organisateurs ont également dénoncé dans un communiqué les frappes israéliennes au sud du Liban, ciblant le Hezbollah. Cette décision du gouvernement israélien est présentée comme une tentative de "provoquer un second front de guerre" pour Israël.
Les bombardements, menés avec intensité, ont visé des zones civiles, ajoutant à la détérioration de la situation régionale. Le collectif appelle à une désescalade immédiate, avertissant des dangers d'une extension du conflit qui pourrait embraser toute la région et aggraver encore la crise humanitaire.
Cette manifestation survient dans un contexte où les violences dans la bande de Gaza, qui ont débuté il y a plusieurs mois, ont entraîné des milliers de morts. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé à Gaza, plus de 42 000 Palestiniens ont été tués, tandis que des dizaines de milliers ont été blessés dans des frappes israéliennes qui touchent principalement des civils, dont de nombreux enfants. Israël fait actuellement l’objet d’accusations de génocide déposées devant la Cour internationale de Justice, pour ses actions dans la bande de Gaza.
Les manifestants espèrent que cette initiative se poursuivra et que d'autres villes rejoindront l'appel pour la paix et la justice, afin de mettre fin à ce qu'ils considèrent comme "l'indifférence meurtrière" de la communauté internationale face à la crise humanitaire dans les territoires palestiniens.