La bande de Gaza a été le théâtre de multiples frappes israéliennes au cours de la nuit, touchant des zones résidentielles, des infrastructures civiles et des camps de réfugiés.
Ces attaques ont causé des pertes humaines et des destructions, exacerbant une situation déjà tendue dans ce territoire densément peuplé.
À Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, deux maisons ont été détruites par des frappes aériennes, causant la mort d’au moins deux personnes. Des résidents sont toujours portés disparus sous les décombres.
Dans le camp de réfugiés de Bureij, une école administrée par l’ONU a été frappée.
La cour, où étaient installées 15 tentes abritant des familles déplacées, a été détruite par un incendie déclenché par l’attaque. Un médecin palestinien a également perdu la vie dans cette frappe.
À Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des robots piégés auraient été utilisés pour détruire des bâtiments résidentiels, selon des témoins. Une attaque de drone sur l’hôpital Kamal Adwan, situé dans la même localité, a blessé trois membres du personnel médical.
D’autres frappes ont été rapportées à Khan Younès, dans le sud, où des habitants avaient reçu des ordres d’évacuation la veille.
Dans le camp de réfugiés de Nuseirat, une personne a été blessée lors d’une incursion terrestre menée par des unités d’infanterie israéliennes.
Ces événements surviennent dans un contexte humanitaire déjà critique pour les habitants de Gaza, où les infrastructures de base peinent à répondre aux besoins croissants de la population.
Les frappes sur des zones civiles et des installations médicales compliquent davantage l’accès aux soins et à des refuges sûrs pour les milliers de personnes déplacées.
Les organisations internationales et humanitaires continuent d’appeler au respect du droit international humanitaire, insistant sur la nécessité de protéger les civils et de limiter l’impact des hostilités sur les infrastructures essentielles.
Résolution de l’ONU
L'Assemblée générale de l'ONU a plaidé mardi pour la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et l’établissement d'un Etat palestinien, décidant de convoquer pour juin une conférence internationale visant à faire avancer la solution à deux Etats.
Dans une résolution adoptée par 157 voix pour, 8 contre (dont Etats-Unis, Israël, Hongrie) et 7 abstentions dans le cadre de l'examen annuel de la question palestinienne, l'Assemblée "réaffirme son appui indéfectible, conforme au droit international, au règlement prévoyant deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l'intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d'avant 1967".
Insistant sur la nécessité d'engager des "négociations crédibles" pour le processus de paix au Proche-Orient, l'Assemblée a décidé de convoquer pour le mois de juin à New York une "conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en oeuvre de la solution des deux Etats", qui sera co-présidée par la France et l'Arabie saoudite.
D'ici là, le texte appelle les parties à "agir de façon responsable" afin d'inverser "les tendances négatives, y compris toutes les mesures prises sur le terrain qui contreviennent au droit international".
Plus spécifiquement, l'Assemblée réclame une nouvelle fois que "les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels viennent le droit à l'autodétermination et le droit de créer un État indépendant, soient réalisés".
Se basant sur les récentes décisions de la Cour internationale de Justice, elle demande également qu'Israël "mette fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais" et cesse toute colonisation.
L'ONU considère l'ensemble des territoires palestiniens -- Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza--, comme occupés.
Les forces d'occupation israéliennes poursuivent leur agression contre la bande de Gaza,depuis le 7 octobre 2023 tuant plus de 44 466 citoyens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Des milliers de victimes sont encore sous les décombres et sur les routes. Les ambulances et les secours ne peuvent pas les atteindre.