Le président français Emmanuel Macron, qui réunissait probablement l'ultime Conseil des ministres du gouvernement de Gabriel Attal ce mercredi matin, a assuré à ses troupes qu'il "ne gouvernera pas avec LFI (La France Insoumise)".
Selon les déclarations accordées à BFMTV par l'un des participants à la réunion, le chef de l'Etat aurait souligné que "désistement ne vaut pas coalition" alors que les désistements se sont enchaînés ces derniers jours, pour empêcher le parti d'extrême droite, Rassemblement national (RN), de remporter la majorité absolue à l'issue du second tour des élections législatives.
Dans le même temps, le chef du gouvernement Gabriel Attal appelait les électeurs à "faire barrage" au RN, y compris avec un bulletin LFI, pour que le parti d'extrême-droite "ne dispose pas d'une majorité absolue".
"La leçon de ce premier tour c'est qu'il y a un bloc qui est en situation d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale : c'est l'extrême-droite. Ni le Nouveau Front populaire, ni nos candidats ne sont en capacité de former seuls une majorité absolue. Le premier enjeu de ce second tour c'est de tout faire pour que le RN ne dispose pas d'une majorité absolue", a-t-il plaidé au micro de la matinale de France Inter.
Pour rappel, Emmanuel Macron a procédé, le 9 juin dernier à la dissolution de l'Assemblée Nationale, provoquant de nouvelles élections.
Les résultats définitifs du premier tour des législatives ont donné 33,15% pour le RN et ses alliés de droite et d’extrême-droite, 28,14% au NFP, et 20,76% au camp présidentiel et ses alliés.
Depuis, les tractations se sont enchaînées partout dans le pays pour acter des désistements permettant de réduire les chances du RN de remporter des circonscriptions.
Pas moins de 218 candidats, dont plusieurs ministres, qualifiés pour le second tour se sont retirés, selon un décompte du quotidien Le Monde.