Le président français Emmanuel Macron a convoqué un conseil des ministres mardi à 11H30 (heure de Paris) à l’Elysée, selon une information révélée par BFMTV, alors que l’élection, prévue jeudi, du président de l’Assemblée nationale, revêt un enjeu crucial pour le camp présidentiel.
Pour permettre à ses ministres élus députés lors des dernières élections de siéger au Palais Bourbon, le chef de l’Etat doit avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal, ce qui n’a toujours pas été fait.
Il faudra donc que le gouvernement soit démissionnaire pour que ses membres puissent briguer par exemple les très convoités postes de président ou de vice-président, et même pour occuper leurs sièges de députés dans l’hémicycle.
Selon la presse locale, ce conseil des ministres a été convoqué mardi par le chef de l’Etat pour précéder une démission de Gabriel Attal et ainsi débloquer la situation des ministres élus.
Au lendemain du second tour des élections législatives, Emmanuel Macron avait demandé à son Premier ministre de rester en poste “pour le moment” pour assurer “la stabilité du pays”.
Mercredi, il indiquait dans une lettre aux Français, qu’il estimait que “personne ne l’a emporté” aux élections législatives et exhortait les différentes forces politiques à trouver des “compromis” pour bâtir un “large rassemblement”.
Le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête en nombre de sièges avec 182 députés. Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) est arrivé en deuxième position avec 163 sièges (contre 245 dans l'Assemblée sortante) et perd ainsi la majorité relative tout en se maintenant en deuxième force à l'Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, sont finalement arrivés en troisième position avec 143 sièges.