Le ministère des Affaires étrangères turc a publié dimanche un communiqué enjoignant à ses ressortissants d’éviter tout déplacement vers le Liban. Ankara appelle également les Turcs présents au Liban à quitter immédiatement le pays.
La Suède, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Jordanie et l'Arabie saoudite ont adressé le même message à leurs ressortissants. Le Canada a pour sa part appelé samedi ses ressortissants, déjà priés depuis fin juin de quitter le Liban, à "éviter" de se rendre en Israël.
Même inquiétude du côté des compagnies aériennes qui sont plusieurs à avoir suspendu leurs vols vers Beyrouth. La compagnie Lufthansa ne propose plus de vols vers Beyrouth jusqu'au 12 août, Air France et Transavia jusqu’au 6 août.
Kuwait Airways interrompt ses rotations dès lundi, et Qatar Airways a annulé ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu'à lundi également. L’allemande Lufthansa a suspendu ses vols vers Tel Aviv jusqu’au 8 août. Dans l’aéroport de Beyrouth, les files d’attente sont impressionnantes, de nombreux bi-nationaux en vacances dans leur pays d’origine tentent de partir de crainte d’y être bloqués.
Crainte d’une riposte à l’assassinat de Haniyeh
La communauté internationale craint une escalade militaire entre l’Iran et ses alliées et Israël. Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé dimanche à éviter "à tout prix" une escalade.
lire aussi: Quatre ans après l’explosion du port de Beyrouth, l’enquête figée
Israël est considéré comme coupable de l’assassinat du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, lors de son séjour dans la capitale iranienne Téhéran.
Dans ce jeu d’alliances, le Liban est au centre des tensions, le Hezbollah libanais étant l’un des principaux alliés de l’Iran. Cette organisation tire des roquettes sur le Nord d’Israël depuis le début de la guerre à Gaza. La tension est montée après la mort du chef du Hamas. Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a menacé Israël d'un "châtiment sévère", et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, d'une "bataille ouverte sur tous les fronts". Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a affirmé dimanche que l'armée était "prête à réagir rapidement ou à attaquer".