Erdogan, qui a rencontré jeudi des journalistes dans les locaux du centre Türkevi à New York, a rappelé les succès de la diplomatie turque, notamment l'accord d'Istanbul, qui a permis le déblocage de l'acheminement des céréales ukrainiennes, et l'échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine.
"Cet échange de prisonniers est le résultat de la foi de la Turquie en le pouvoir du dialogue et de la diplomatie", a-t-il souligné.
Interrogé sur les propos du président américain Joe Biden sur la représentativité des Nations unies, Erdogan a rappelé la position constante adoptée par son pays dans ce domaine.
"Lorsque nous disons que le monde est plus grand que 5, il s'agit de ça. Je crois que nous y parviendrons".
"La déclaration de Biden a-t-elle révélé la pertinence de notre position ? Maintenant, ils préconisent qu'il faut augmenter le nombre de membres permanents et des membres non-permanents", a-t-il indiqué.
Il a plaidé pour une Organisation des Nations unies plus efficace face aux défis mondiaux.
"L'ONU n'a pas été en mesure de mettre fin à la guerre (Russie-Ukraine), d'arrêter l'effusion de sang et de solutionner les crises énergétique et alimentaire", a-t-il relevé.
Interrogé sur son appel à reconnaître la République turque de Chypre du Nord (RTCN), Erdogan a insisté que la Turquie considère que, la RTCN fait partie du territoire national.
"Nous serions heureux de voir des vols directs relier la Russie et la RTCN. Un tel trafic fera faire un bond économique considérable à la RTCN", a-t-il notamment indiqué, assurant avoir abordé cette question avec le président russe, Vladimir Poutine.
Le chef de l'Etat turc a également annoncé, concernant la situation entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, qu’à la demande du Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, il pourrait le rencontrer lors du Sommet de l'UE à Prague.