Dans un communiqué, le gouvernement britannique a indiqué qu'une déclaration, qui devrait être signée par tous les pays membres du G7, détaillera "la manière dont les alliés soutiendront l'Ukraine au cours des prochaines années pour mettre fin à la guerre et prévenir toute nouvelle attaque".
Concrètement, cela consisterait en des accords bilatéraux avec Kiev sur la fourniture d'une aide militaire et financière de long terme, afin de maintenir à flot l'armée et l'économie ukrainiennes.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette démarche est "une grave erreur" qui pourrait s'avérer "très dangereuse", en particulier pour l'Europe, et dont Moscou devra tenir compte dans ses prises de décisions futures.
"En fournissant une quelconque garantie de sécurité à l'Ukraine, ces pays ignoreraient le principe international de l'indivisibilité de la sécurité. En fournissant des garanties à l'Ukraine, ils empiéteraient sur la sécurité de la Fédération de Russie", a rajouté le représentant russe.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky, présent à Vilnius pour le sommet de l'Otan, a pour sa part estimé que les garanties de sécurité du G7 étaient un signal important, mais ne pouvaient pas remplacer une adhésion à l'Alliance atlantique.
Le G7, dont font partie les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l'Italie et le Canada, auxquels s'ajoute l'Union européenne, se réunira dans la journée en marge du sommet de l'Otan à Vilnius afin d'annoncer cette initiative, à laquelle d'autres pays comme la Pologne ou la Roumanie devraient également adhérer.
Un responsable de la Maison blanche a déclaré que Washington allait prochainement entamer ses propres négociations avec l'Ukraine.
L'Allemagne s'est déjà engagée à fournir 12 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine jusqu'en 2032, dont une première tranche de 3,2 milliards pour 2023.
La France, qui a annoncé mardi l'envoi à Kiev de missiles longue portée Scalp, négocie également avec l'Ukraine.
En échange de ces garanties de sécurité, précisent des sources diplomatiques, l'Ukraine prendrait des engagements sur sa gouvernance et des réformes judiciaires.