"Nous souhaitons tous la fin rapide de cette guerre atroce de la Russie contre le peuple ukrainien, mais malheureusement elle n'est pas en vue. C'est pourquoi l'Allemagne apportera toute l'aide qu'elle pourra, aussi longtemps que nécessaire", a indiqué dans un communiqué le ministre de la Défense Boris Pistorius.
Les livraisons en préparation incluent notamment 30 chars Leopard-1 A5 supplémentaires, 20 nouveaux véhicules blindés de type Marder et plus d’une centaine d’autres véhicules blindés de plus petite taille, 200 drones de surveillance, 4 nouveaux systèmes de défense antiaériens Iris-T et leurs plateformes de lancement, de nombreux missiles pour la défense anti-aérienne, 18 canons de type Howitzer et des munitions.
Il s'agit, selon l'hebdomadaire Der Spiegel, du paquet de livraisons d'armes le plus important de Berlin à destination de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.
Cette annonce intervient à la veille d’une possible visite en Allemagne du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Selon des fuites dans les médias allemands, M. Zelensky, qui est attendu samedi à Rome, pourrait ensuite se rendre en Allemagne pour rencontrer dimanche les dirigeants du pays, et y recevoir le Prix européen Charlemagne.
Cette venue n'a pas encore été officiellement confirmée par Berlin.
L'Allemagne a longtemps été critiquée par Kiev et certains de ses partenaires européens, notamment à l'Est, pour la timidité de son soutien militaire à l'Ukraine. Mais depuis plusieurs mois, Berlin a intensifié ses efforts en la matière.
L'an dernier, le gouvernement avait dégagé déjà 2 milliards d’euros pour le soutien militaire à Kiev. Pour cette année, jusqu'ici, une enveloppe de 2,2 milliards était prévue, sans que son contenu soit encore arrêté.
Berlin a en particulier déjà promis 14 Leopard-2 A6 issus des stocks de son armée, la Bundeswehr, plus performants que les Leopard-1 dont il est question dans le nouveau plan d'aide. Elle a commencé la formation des soldats ukrainiens à ces chars.