"Neuf employés de l'ambassade de Finlande en Russie et du consulat général finlandais à Saint-Pétersbourg sont déclarés persona non grata", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère a ajouté que l'accord permettant le fonctionnement du consulat général finlandais de Saint-Pétersbourg serait résilié à partir du 1er octobre.
Ces mesures ont été annoncées à l'ambassadeur finlandais, Antti Helanterä, convoqué au ministère des Affaires étrangères à Moscou.
Il lui a été signifié "une vive protestation" du fait "de la politique conflictuelle et antirusse" des autorités finlandaises, qui, selon la diplomatie russe, vise à "démolir des décennies de relations russo-finlandaises mutuellement bénéfiques".
"Il est clair que nous sommes obligés de commencer à préparer des mesures similaires, nous devons répondre à cela", a réagi devant la presse le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, évoquant une possible fermeture du consulat russe de la ville de Turku.
Le 6 juin, les autorités finlandaises avaient annoncé qu'elles expulsaient neuf diplomates russes en poste à Helsinki accusés de travailler pour les services de renseignement de la Russie.
Les relations entre ces deux voisins se sont fortement détériorées après l'intervention armée russe en Ukraine, fin février 2022. La Finlande a depuis rompu avec des décennies de non-alignement militaire en posant en mai 2022 sa candidature à l'Otan, dont elle est devenue officiellement membre en avril.
"Les modalités de l'entrée de la Finlande dans l'Otan, discutées actuellement, créent une menace pour la sécurité de la Fédération russe et encouragent le régime de Kiev à faire la guerre", a dénoncé jeudi la diplomatie russe.
En mai, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, avait fait état du gel par la Russie des comptes bancaires de l'ambassade de Finlande à Moscou et du consulat à Saint-Pétersbourg à la fin du mois d'avril.
Ce gel avait coïncidé avec l'annonce, par l'entreprise publique finlandaise Fortum, que Moscou avait pris le contrôle de sa filiale russe, le président Vladimir Poutine ayant signé un décret présidentiel approuvant cette mesure.
En février, la Finlande a entamé la construction d'un tronçon pilote de clôture de 200 kilomètres à la frontière russe, Helsinki craignant que Moscou n'utilise les flux de migrants traversant la frontière pour exercer des pressions.