Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'il expulsait 34 diplomates français, 27 espagnols et 24 italiens.
Ces trois pays font partie des nations européennes qui ont collectivement expulsé plus de 300 diplomates russes depuis l'invasion du 24 février. Dans de nombreux cas, ils ont accusé les diplomates russes d'espionnage, ce que Moscou a nié.
La France a déclaré que la décision russe ne reposait "sur aucun fondement", précisant avoir de son côté expulsé non des diplomates mais des "agents russes" qui agissaient sous un statut diplomatique et oeuvraient contre les intérêts de sécurité de la France.
Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a qualifié l'annonce faite mercredi par Moscou d'"acte hostile" et a déclaré que les canaux diplomatiques ne devaient pas être interrompus.
L'Espagne a rejeté la décision russe, estimant qu'elle n'était pas fondée sur le principe de réciprocité, invoquant également des "raisons de sécurité dûment justifiées" pour l'expulsion du personnel de l'ambassade russe de Madrid le mois dernier, "ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
L'Italie, tout comme la France, a souligné que son personnel avait toujours agi conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
"En réitérant notre ferme condamnation de l'agression contre l'Ukraine par la Fédération de Russie, l'Italie exige fermement un cessez-le-feu immédiat qui mettra fin aux souffrances des populations civiles et garantira le début de négociations concrètes pour une solution politique et durable au conflit", a déclaré le ministère italien des Affaires étrangères.