Michel Barnier a dû négocier, consulter pendant 16 jours pour, au final, présenter un gouvernement avec les Macronistes et les Républicains, 39 ministres marqués à droite. Ce gouvernement compte dix membres des Républicains, 12 Renaissance, trois MoDem, deux Horizons, deux UDI et deux Liot, ce qui forme un gouvernement hétéroclite du centre à la droite conservatrice. Un seul représentant de la gauche, l’ancien député socialiste, Didier Migaud qui est nommé à la Justice.
Un gouvernement, mais pour quel programme ? C’est sur ce point que les critiques fusent. On a beaucoup parlé ‘impôts’, les augmenter ou non. A priori, étant donné la situation budgétaire, ils vont augmenter mais pas sur les classes moyennes, c’est en tout cas ce que Gabriel Attal, ancien Premier ministre et président du groupe Ensemble pour la République, assure.
Un gouvernement à la durée de vie incertaine
Ce gouvernement se réunira dès demain, mais tous les partis politiques annoncent qu’ils attendent le discours de politique générale pour décider ce qu’ils vont faire. La France insoumise a tout de même annoncé qu'elle déposerait une motion de censure de ce gouvernement à l'Assemblée.
Parmi les petites phrases qui ont fusé après la présentation du nouveau gouvernement, on retient, le “Ce gouvernement n’a aucun avenir’ de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. Le leader de La France insoumise n’est guère plus amène, pour lui c’est le ”gouvernement des perdants des élections législatives”. Le patron des députés socialistes, Boris Vallaud, estime que ce gouvernement marque la continuité de la politique d’Emmanuel Macron : “Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme… en pire. Les socialistes censureront cette trahison du vote des Français”, a-t-il écrit.
Dans ce contexte, il n’est pas certain que les appels à la coopération lancés, samedi, par Emmanuel Macron seront entendus. Depuis Chartres, le président de la République a appelé tout le monde à aider Michel Barnier à réussir parce que “c’est l’intérêt collectif”.