"Devenir un membre en pleine guerre n'est pas à l'ordre du jour", a dit Jens Stoltenberg lors d'un événement organisé à Bruxelles par le German Marshall Fund of The United States. "La question est ce qui se passera quand la guerre sera finie".
En septembre dernier, le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a annoncé que son pays souhaitait une procédure accélérée d'adhésion à l'Otan, après que son homologue russe Vladimir Poutine a revendiqué l'annexion de quatre régions ukrainiennes partiellement occupées par les troupes russes.
Les membres de l'Otan n'ont pour l'heure pas accédé à la demande de l'Ukraine, plusieurs gouvernements occidentaux craignant qu'une telle mesure rapproche l'Alliance d'une guerre active avec la Russie.
Kiev et ses principaux soutiens en Europe de l'Est pressent toutefois pour que l'Otan prenne des mesures concrètes, lors du sommet prévu en juillet en Lituanie, pour rapprocher l'Ukraine d'une entrée dans l'Alliance.
"Il est l'heure pour l'Alliance d'arrêter de trouver des excuses et de lancer le processus qui mènera à l'adhésion de l'Ukraine", a écrit le mois dernier le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, dans une tribune.
"Ce dont nous avons besoin, c'est d'un clair communiqué écrit de la part des alliés détaillant un chemin vers l'adhésion", a-t-il ajouté.
Les membres de l'Otan sont convenus en 2008 que l'Ukraine entrerait à terme dans l'Alliance, une décision que Jens Stoltenberg a réaffirmée en avril lors d'une rare visite à Kiev mais sans donner de calendrier. Aucune mesure concrète en ce sens n'a été entreprise.
Jens Stoltenberg a reconnu mercredi qu'il existait des divergences au sein de l'Otan à propos de la candidature de l'Ukraine. "La seule façon de prendre des décisions à l'Otan est par consensus. Il y a des consultations en cours", a-t-il déclaré, ajoutant ne pas être en mesure de deviner ce qui sera décidé sur la question lors du sommet de Vilnius cet été.