Un manifestant fait face aux policiers à Rotherham près de Sheffield en Grande Bretagne dimanche 4 août. / Photo: Reuters (Reuters)

Lundi, le gouvernement a essayé de reprendre la main. Le nouveau Premier ministre britannique a convoqué en urgence une partie de son gouvernement.

Durant tout le week-end, des émeutiers ont scandé des slogans racistes et s’en sont pris à des personnes de différentes communautés, attaquant mosquées et hébergements d’urgence de demandeurs d’asiles. Lundi soir, le même scénario s’est répété à Plymouth.

À Birmingham, une manifestation lancée par la communauté musulmane a également dégénéré. Un pub y a été attaqué. En fait, les manifestations ont lieu avec plus ou moins de violence dans plusieurs régions. Elles n’épargnent pas l’Irlande du Nord non plus.

Empêcher les incitations à la haine sur les réseaux sociaux

À Southport, où a eu lieu l'attaque au couteau qui a tué trois fillettes la semaine dernière, une marche pacifique a été organisée en leur hommage.

Le Premier ministre a promis de mobiliser la police de tout le pays pour mettre un terme aux troubles. Keir Starmer a également assuré que les émeutiers seraient arrêtés et jugés.

Tommy Robinson, le leader d’extrême droite anglais férocement anti-musulman et fondateur de l’English Defence League (la ligue de défense anglaise), a lancé des appels aux émeutes et inondé les réseaux sociaux de fausses affirmations.

Robinson a vu son compte suspendu en 2018 par Twitter mais après le rachat de la plateforme par Elon Musk son compte a été rouvert. Les émeutes ont d’ailleurs commencé après de fausses informations publiées sur les réseaux sociaux, affirmant que l’auteur de l’attaque au couteau était un migrant musulman. Le jeune homme est en fait britannique et de Cardiff.

Elon Musk en pompier pyromane

Le patron de X, Elon Musk, joue, de plus, la courroie de transmission et amplifie la résonance de ces tweets. Il a déclaré sur la plateforme X: “La guerre civile est inévitable”, joignant à son post, une image des émeutes à Liverpool. Le patron de X a ensuite partagé sur son compte des publications haineuses et des vidéos de violence publiées par certains militants d’extrême droite.

Le porte-parole du Premier ministre a insisté sur le fait que le gouvernement travaillait avec toutes les plateformes sur internet pour enlever les appels à la haine, ajoutant au sujet d’Elon Musk : Il n’y a rien qui justifie ces commentaires. Ce dont nous sommes témoins aujourd’hui ce sont des actes criminels organisés qui n’ont pas leur place dans nos rues“.

TRT Français et agences