François Bayrou a été reçu ce matin par Emmanuel Macron ce matin, le rendez-vous se serait très mal passé selon plusieurs médias/ Photo: AFP (AFP)

François Bayrou est le chef du MoDem, le parti centriste, ni de gauche, ni de droite. Il navigue dans les arcanes de la politique française depuis des décennies, un dinosaure ou un mammouth selon les députés mais le centriste a aidé Emmanuel Macron a accéder à la Présidence en 2017.

On peut résumer la carrière du maire de Pau en quelques lignes, ancien ministre de l'Education et éphémère garde des Sceaux, François Bayrou a été trois fois candidat malheureux à l'Elysée et a opté en 2017 pour une alliance avec Emmanuel Macron mais avait soutenu François Hollande lors de la précédente élection présidentielle !

Il met toujours en avant ses origines, fils d’agriculteurs, et agrégé de lettres classiques. Ses débuts en politique remontent à 1974 sous Giscard D’Estaing. Il cumule des fonctions locales comme élu municipal, élu régional et ensuite la députation des Pyrénées-Atlantiques.

En 1999, François Bayrou conduit la liste UDF aux européennes et entre au Parlement européen. C’est un dossier européen qui le forcera à démissionner de son poste de Garde des Sceaux en 2017. Il est poursuivi pour “emplois présumés fictifs” d'attachés parlementaires du Modem auprès du Parlement européen.

Pourra t-il réunir gauche et droite ?

Pour beaucoup de députés, il est l’homme du passé. Ainsi s’est exprimé Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes. Ce matin dans les médias, le porte-parole du Parti socialiste Stéphane Troussel a juste souligné que les socialistes attendent un “Premier ministre de gauche, ouvert à des compromis.” Le socialiste Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste, répète depuis plusieurs jours que le nouveau Premier ministre "ne peut pas être François Bayrou" qui incarnerait une "continuité" du macronisme.

L’enthousiasme autour du fondateur du MoDem n’est pas non plus au rendez-vous du côté de la droite même si les Républicains sont moins amers qu’il y a quelques jours. Leur secrétaire général délégué Geoffroy Didier, invité de FranceInfo, a dit ne pas s'opposer à la nomination du centriste qui "peut être une solution".

À droite, certains continuent à en vouloir au centriste pour son soutien à François Hollande en 2012, ce qui a fait perdre l’Elysée à Nicolas Sarkozy.

TRT Français et agences