Castets s’est réjouie que le chef d'État soit conscient du "message envoyé par les Français"  / Photo: Reuters (Reuters)

À la sortie du palais de l'Élysée, Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), a fait une déclaration marquante, ce vendredi.

"Je me tiens prête à être nommée première ministre", a-t-elle annoncé.

"Entretien riche"

Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa réunion avec le Président français, Castets a affirmé que l’entretien avec Emmanuel Macron avait été "très riche".

La prétendante à Matignon s’est également réjouie que le chef d'État soit conscient du "message envoyé par les Français" lors des dernières élections législatives, en faveur d’un "changement d’orientation politique".

Cependant, elle a nuancé en affirmant que "la tentation semble présente pour le président de composer son gouvernement".

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a souligné que Macron avait reconnu la légitimité des forces ayant participé au front républicain à gouverner et à incarner le changement. "Il n'a pas annoncé de date précise, mais il a dit que ce serait rapide", a-t-il précisé.

Fabien Roussel, du Parti communiste, et Manuel Bompard, de La France Insoumise, ont tous deux insisté sur la nécessité de changement. "Le président semble commencer à comprendre qu’il a perdu ces élections législatives", a noté Bompard, tout en déplorant le manque de prise de décision.

Pour rappel, le chef d'État français a lancé une série de consultations avec les leaders des groupes politiques du pays afin de nommer un Premier ministre "dans la foulée", selon une déclaration de l'Élysée.

Cet appel de la gauche à nommer Lucie Castets à la tête du Gouvernement français intervient dans un contexte politique tendu, alors que les élections législatives (30 juin et 7 juillet) ont mis en évidence une fragmentation du paysage politique français.

La coalition du NFP (gauche) a réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges.

A l’issue du 2e tour des élections, la coalition présidentielle s’est positionnée en deuxième force politique de l’Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.

Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.

Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges. Huit députés ont, par ailleurs, choisi de ne rejoindre aucun groupe et sont non-inscrits.

TRT Français et agences