Damien Abad, nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, est accusé de viol par deux femmes, selon une enquête de Mediapart parue samedi 21 mai.
Le média français avait révélé que, l’ancien patron des députés des Républicains qui a rejoint le gouvernement du président Emmanuel Macron, est accusé de viol pour des faits datant de 2010 et 2011.
De son côté, l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a confirmé auprès de "franceinfo" le "signalement par mail" des faits présumés de viol à La République en marche et aux Républicains.
D’après les médias français, même si ces faits sont anciens, la première plainte avait eu lieu en 2017.
Selon les informations de Mediapart, l'enquête sur ces faits présumés a été classée sans suite.
Toujours selon le média, la deuxième femme a envoyé un courrier à l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique le 13 mai, dans lequel elle "souhaite témoigner des faits de viol concernant Damien Abad, député LR de l'Ain. A cette date-là, le nom d’Abad était pressenti pour rejoindre le gouvernement d’Emmanuel Macron.
Interrogé par les médias, l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a expliqué qu’après les premiers signalements, plusieurs relances ont été effectuées par mail puis par courrier.
De leur côté, des responsables de la République en Marche (devenu entre-temps Renaissance) et du parti Les Républicains expliquent avoir pris connaissance de ces signalements « après les révélations de Mediapart ».
Elisabeth Borne n'était pas au courant
Interrogée dimanche par les journalistes, la nouvelle Première ministre, Elisabeth Borne a affirmé qu’elle n’était "évidemment pas au courant."
En déplacement dans la Calvados, où elle est candidate pour les élections législatives, Elisabeth Borne a assuré avoir "découvert l'article de Mediapart hier" avant d’affirmer “qu’elle n'avait pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite”.
Pourtant, Borne a promis de « tirer toutes les conséquences, s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie » en assurant "qu’il ne peut pas y avoir aucune impunité".
Elle a conclu qu’elle allait faire en sorte de "continuer à agir pour que les femmes, qui peuvent être victimes d'agression, de harcèlement, puissent libérer leur parole, qu'elles soient bien accueillies pour déposer plainte".