La décision a été prise par Emmanuel Macron à l'issue d'une réunion de sécurité vendredi au cours de laquelle le niveau d'alerte attentat a été relevé à son maximum, trois ans presque jour pour jour après l'assassinat d'un autre enseignant, Samuel Paty.
Interrogé sur TF1 vendredi soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé qu'il existait un lien entre l'attentat d'Arras et la situation au Proche-Orient, après les attaques du Hamas contre Israël et les raids de représailles israéliens sur la bande de Gaza.
La Première ministre Elisabeth Borne "a décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau urgence attentat", le plus élevé de ce dispositif de sécurité, qui permet la mobilisation exceptionnelle de moyens, ont indiqué ses services vendredi soir.
Le ministre de l'Education Gabriel Attal, qui a annoncé le déploiement de 1.000 personnels de sécurité dans les établissements scolaires, a indiqué qu'il se rendrait à Arras samedi.
Il doit également réunir les recteurs et des parlementaires.
Dans toute la France, 500 établissements seront ouverts samedi, et un "moment d'union et de recueillement" est prévu lundi, a indiqué M. Attal.
Une minute de silence a été observée vendredi avant le coup d'envoi du match de football Pays-Bas - France.
Au moins huit personnes ont été placées en garde à vue, dont l'assaillant et deux de ses frères, a indiqué une source policière. L'un était déjà incarcéré après sa condamnation pour sa participation à un projet d'attentat, a précisé cette source.
L'attaque de vendredi, survenue dans un lycée d'Arras, qui a fait un mort et trois blessés, a été commise par Mohamed M., né en 2003 en Russie et ancien élève de la cité scolaire Gambetta.
Ce dernier a été interpellé par la police dans la cour de l'établissement, a déclaré vendredi le parquet antiterroriste, qui a ouvert une enquête pour des chefs d'"assassinat en relation avec une entreprise terroriste", de "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "d'association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes".