C’était attendu depuis le 7 juillet. Le gouvernement a démissionné et sa démission a été acceptée par le président de la République. Ce gouvernement va continuer à gérer les “affaires courantes”, c'est-à-dire qu’il ne peut présenter de nouveaux textes de loi mais il peut appliquer les textes déjà votés, il peut prendre des décrets d’application des lois mais aucune réforme ne peut être entreprise. Il s’agit d’assurer la continuité de l’Etat surtout lorsque arrive un événement international tel que les Jeux Olympiques qui commencent le 26 juillet prochain.
La période dite des affaires courantes commence dès lors que la démission du gouvernement est acceptée par le président de la République, en attendant qu’un nouveau Premier ministre soit nommé.
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Pas de délai légal pour un gouvernement démissionnaire
Le communiqué de la présidence de la République poursuit en ces termes: “Afin que cette période s’achève le plus rapidement possible, il appartient aux forces républicaines de travailler ensemble pour bâtir un rassemblement autour de projets et d’actions au service des Françaises et des Français”.
Un dernier conseil des ministres a eu lieu ce mardi matin. Emmanuel Macron y a souligné l’importance pour son camp de proposer “une coalition majoritaire, un pacte législatif”.
Gabriel Attal président du groupe de députés Ensemble
Selon un décompte de l’Agence France Presse (AFP), un gouvernement des affaires courantes n’a jamais été en fonction plus de neuf jours sous la Ve République. C’était quinze en moyenne sous la IVe, où le recours aux affaires courantes était plus fréquent.
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Les 17 ministres élus députés vont donc pouvoir siéger à l’Assemblée nationale jeudi 18 juillet pour la séance d'ouverture de cette nouvelle assemblée et vendredi et samedi pour l’attribution des postes stratégiques du Palais-Bourbon. Gabriel Attal sera donc Premier ministre et député, une première dans l’histoire de la Ve République.