L’annonce a surpris surtout que le président de la République était resté silencieux depuis le début des émeutes qui secouent l’archipel du Pacifique. Il arrive ce jeudi matin à Nouméa (mercredi soir heure européenne) accompagné des ministres de la Défense, de l’Intérieur et de l’Outre-Mer. Peu de choses ont fuité sur le programme de son voyage. La seule information qui a été médiatisée est qu’il prévoit d’annoncer la création d’une mission composée de hauts-fonctionnaires.
Selon la porte-parole de l’Elysée, il s’agit de renouer le dialogue. Les élus locaux semblent avoir appris la venue du président dans les médias.
La restauration de l’ordre républicain que le président estimait une priorité n’est toujours pas une réalité même si la situation n’est plus aussi insurrectionnelle.
La situation reste tendue, les barrages nombreux
Près de 280 personnes ont été arrêtées en une semaine, des barrages rendent toujours la circulation compliquée. Les barrages sont en fait défaits et refaits dans la journée. Selon l’AFP, ils sont même plus nombreux que ces derniers jours. Des habitants disent avoir entendu des détonations durant la nuit à cause d’affrontements. Des écoles ont été incendiées.
Des pénuries d’essences et de vivres se font sentir malgré l’arrivée par avion de vivres depuis quelques jours mais de nombreux magasins et stations d'essence ont été endommagées ou pillés et ne vont pas rouvrir de si tôt.
Selon le journal le Monde, Emmanuel Macron ne disposant plus de majorité politique pour faire passer sa réforme du corps électoral calédonien, cherche le dialogue.
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Le Rassemblement National ne soutient plus la réforme et demande un nouveau référendum sur l’autodétermination. De plus, un accord entre les forces politiques du “caillou”, l’anti-indépendance Sonia Backès et le président de l’Union calédonienne, Daniel Goa, a échoué face à l’ampleur des émeutes et la colère de la population. Paris s’engageait dans cet accord à suspendre sa réforme.