Il a notamment fait une promesse, celle d’une annonce en octobre d’une reprise du "contrôle sur notre prix de l'électricité" face aux oppositions qui l'accusent de laisser les montants des factures monter en flèche.
Le chef de l'Etat a encore affiné sa vision au cours d'une réunion ministérielle à l'Elysée pour adopter son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour atteindre les objectifs de la France, c'est-à-dire une baisse de 55% à l'horizon 2030 par rapport à 1990, il faut "aller deux fois plus vite", a-t-il réaffirmé, alors que c’est le ralentissement économique, dû au Covid, qui a entraîné la baisse des émissions de son premier quinquennat
Un million de pompes à chaleur produites en France d'ici à 2027
La France devra produire "un million de pompes à chaleur" d'ici à la fin du quinquennat, a annoncé Macron, qui souhaite tripler le rythme de fabrication actuel. "Nous avons décidé (...) de développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur", a-t-il precisé, les vantant comme "un formidable levier de substitution, beaucoup moins consommateur et émetteur" qu'un mode de chauffage classique.
700 millions d'euros pour les 13 "RER métropolitains"
Le président français a procédé à quelques annonces, notamment une enveloppe disponible immédiatement de 700 millions d'euros de l'Etat pour bâtir 13 trains régionaux métropolitains, soit plus que les dix chantiers envisagés initialement. Mais il a précisé que leur coût total atteindrait 10 milliards d'euros.
Il a surtout abordé un point, politiquement très sensible en cette rentrée dominée par les thèmes de l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat, le prix de l'électricité.
En octobre, il annoncera une reprise "du contrôle", pour avoir des prix "qui vont donner de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels" tout en étant compétitifs au niveau européen, a-t-il lancé sans en révéler le mode d’emploi.
En novembre sera présenté le dispositif pour le leasing de voitures électriques à 100 euros par mois, qui démarrera avec seulement quelques dizaines de milliers de véhicules en 2024 afin de laisser le temps à la filière française et européenne de monter en puissance face aux modèles chinois.
Aux yeux d’E Macron, la planification écologique doit s'inscrire dans la politique de réindustrialisation de la France, par le verdissement et notamment l'électrification des transports et de l'industrie. Elle doit, de surcroît, servir l'objectif de souveraineté pour réduire la dépendance aux importations.
Au niveau européen, il a laissé entendre qu'il souhaitait que les dépenses pour la transition écologique ne soient pas prises en compte dans la comptabilité du déficit et de la dette. "La France se battra pour avoir une stratégie d'investissement massif", a-t-il martelé.