Le gouvernement, confronté à la crise énergétique, a dû revenir sur certaines de ses promesses écologiques. (AFP)

La crise énergétique mondiale causée par l’offensive russe en Ukraine ne cesse d’accentuer les craintes et divisions en Allemagne.

Réputé et envié pour son statut de moteur économique et industriel de l’Europe, l’Allemagne se retrouve fragilisée depuis la crise énergétique qui sévit dans le monde.

Depuis, les appels à la sobriété se multiplient. A l’instar des mairies qui ont commencé à réduire l’éclairage dans les rues, une première en Allemagne depuis la fin de la guerre froide, le gouvernement a pour sa part recommandé l’utilisation de l’eau froide aux citoyens allemands pendant leur douche, afin d’économiser en énergie pour préparer l’hiver qui arrive.

Menacé par une diminution, si ce n’est un arrêt pur et simple des livraisons de gaz russe, le gouvernement a dû revenir sur certaines de ses promesses en matière écologique et s’est dit prêt “à réfléchir à prolonger temporairement la durée de vie des trois dernières centrales nucléaires”.

Ainsi, la crise n’a pas manqué d’exhumer de manière plus apparente les divergences profondes au sein de la coalition gouvernementale, composée des sociaux-démocrates du SDP, des libéraux du FDP et des Verts.

"Cela ne signifierait rien d'autre que le retour à l'énergie nucléaire. Et il est certain que cela ne se produira pas chez nous", s’est insurgée Ricarda Lang, coprésidente du parti des Verts.

Toujours pas parvenu à un accord, la coalition tripartite cherche une issue afin d'éviter une crise politique qui révélerait les dissensions profondes au sein du gouvernement.



TRT Français et agences