Le président américain Joe Biden sera franc et direct avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de leur rencontre ce mercredi, sur les raisons de la décision de l'OTAN concernant l'adhésion de l'Ukraine, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.
"Il sait que le président Zelensky a des opinions bien arrêtées et qu'il n'a pas peur de les exprimer. Et lui, le président Biden, est également très direct, honnête et franc avec le président Zelensky. C'est ce qui caractérisera leur rencontre", a affirmé M. Sullivan dans une interview à MSNBC mercredi.
Auparavant, le président ukrainien avait salué à Vilnius l'annonce attendue de la mise en place par les pays occidentaux de "garanties de sécurité", tout en soulignant qu'elles ne pouvaient se substituer à une future adhésion à l'Alliance atlantique.
Au deuxième jour du sommet de l'Otan qui se tient dans la capitale lituanienne les 11 et 12 juillet, les membres du G7 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon) doivent présenter un plan d'engagements à long terme pour la sécurité de l'Ukraine.
Si cette annonce a provoqué la colère de Moscou, elle n'a pas pour autant atténué la frustration de Kiev, déçue de ne pas avoir obtenu un calendrier précis d'adhésion à l'Alliance.
"La meilleure garantie pour l'Ukraine est d'être dans l'Otan", a martelé Zelensky, après avoir vertement reproché la veille aux dirigeants de l'Otan leurs atermoiements qui encouragent Moscou à continuer à semer "la terreur" dans son pays.
Selon le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, le texte commun réaffirmera l'engagement des Occidentaux "à veiller à ce que l'Ukraine ne soit plus jamais vulnérable au type d'agression que celle commise par la Russie".
Concrètement, il s’agira d’un cadre pour la conclusion ultérieure d'accords bilatéraux entre ces pays et Kiev, détaillant les armes qu'ils lui fourniront.
"Nous devons nous assurer que, quand la guerre se terminera, des mécanismes crédibles seront en place pour la sécurité de l'Ukraine afin que l'histoire ne se répète pas", a souligné en écho le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, avant la première réunion du "conseil Ukraine-Otan".
Stoltenberg, qui a été reconduit à la tête de l'Alliance, a insisté sur les progrès réalisés au cours de ce sommet de deux jours. "Aujourd'hui, nous nous rencontrons comme égaux et j'attends avec impatience le jour où nous nous rencontrerons comme Alliés", a-t-il déclaré à l'attention du président ukrainien.
Avant même la publication du texte du G7, le Kremlin a jugé que ces "garanties de sécurité" à l'Ukraine porteraient "atteinte à la sécurité de la Russie".
Mais ces promesses, quoique nécessaires aux troupes ukrainiennes, ne répondent pas aux aspirations de M. Zelensky qui souhaitait placer Kiev sous le parapluie de la défense collective de l'Otan.
Les dirigeants des pays membres de cette alliance militaire ont promis, au premier jour de leur sommet, que "l'avenir de l'Ukraine" était "dans l'Otan", et raccourci le processus que Kiev devrait suivre pour rejoindre l'organisation.