Quarante-deux objets archéologiques, ramenés à Antalya des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ont été exposés vendredi devant le public.
Grâce à une décision de justice, le ministère turc de la culture et du tourisme a pu rapatrier 42 objets historiques d'origine anatolienne en provenance des États-Unis et du Royaume-Uni. Ces objets ont ensuite été dévoilés au musée archéologique d'Antalya lors d'une présentation aux journalistes.
La nouvelle section du musée présente divers objets, notamment des représentations de l'empereur romain Caracalla à travers différents âges, jeune et vieux, provenant de l'ancienne ville de Burdur Boubon, un buste de femme en bronze et un masque d'homme.
L'exposition comprend également des têtes d'idoles de Kilia, datant de 6 000 ans, et une statue impériale monumentale du IIe siècle de notre ère. Ces objets proviennent de l'ancienne ville de Boubon, en Turquie, et ont été transportés depuis l'Angleterre.
L'accent est mis sur la valeur significative des artéfacts en bronze, qui ont été fondus à l'âge du bronze et utilisés pour fabriquer divers objets. Leur nature durable est attribuée à leur composition métallique, ce qui leur permet de perdurer jusqu'à aujourd'hui.
Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, a mis l’accent sur les efforts continus et inébranlables pour lutter contre la contrebande du patrimoine culturel et rapatrier rapidement les objets acquis illégalement dans leur pays d'origine. Il a également souligné que les objets exposés ont dû subir des traitements de restauration avant d’être exhibés.
"Parmi les objets ramenés figurent 22 têtes d'idoles de type Kilia qui datent d’environ 7 000 ans et fournissent des informations cruciales sur la culture de la période chalcolithique en Anatolie occidentale”, a précisé M. Ersoy.
Parmi les objets rapatriés figurent aussi des vases en argile, une tête de Kybele, un buste de Minerve, des casques en bronze en forme de bonnets phrygiens et plusieurs figurines datant de plusieurs siècles avant notre ère.
Ces artéfacts de valeur inestimable, a expliqué le ministre, avaient été dérobés et passés en fraude à grande échelle, lors du pillage de l'ancienne ville de Boubon, il y a six décennies.