Une journaliste du média Blast placée en garde à vue alors qu’elle enquêtait sur des ventes d’armes de la France à Israël / Photo: AA (AA)

“Depuis des semaines, une journaliste de Blast mène une investigation sur les ventes d’armes françaises à Israël. Un sujet d’intérêt public, nécessaire au débat démocratique dans une République qui se veut exemplaire”, a précisé le site d’info.

Selon Blast qui opère sous la forme d'une société coopérative d'intérêt collectif financée par le biais du financement participatif, les recherches de la journaliste “l’ont amenée à couvrir le matin du 18 juin la manifestation d’un collectif devant le siège d’une entreprise de défense, Exxelia, suspectée d’avoir livré du matériel militaire en Palestine”.

Le média d’investigation indique que c’est dans ce contexte et pour “ces seuls et uniques faits, avoir exercé son métier” qu’elle “a été interpellée par la police, placée en garde-à-vue dans les locaux du commissariat du 11e arrondissement”.

Et de poursuivre : “En raison du refus de notre journaliste de donner le code de déverrouillage de son téléphone - en clair de livrer à la police le fruit de son travail et, potentiellement, un accès à ses documents, ses fichiers et ses sources -, sa garde-à-vue a été prolongée”.

Dénonçant une “intimidation” qui n’est “ pas acceptable”, Blast, précise par ailleurs que le parquet de Paris lui a confirmé la prolongation de cette garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour “participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et dégradations volontaires en réunion”.

TRT Français et agences