L’annonce a été faite mardi 19 mars par le Comité international olympique (CIO) : les athlètes russes et biélorusses seront privés de la cérémonie d’ouverture prévue le 26 juillet prochain car ils participent à titre individuel et non au sein d’une délégation. Ces athlètes vont concourir sous bannière neutre et ne porteront pas les couleurs de leur pays mais des maillots marqués des anneaux olympiques.
“Les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables”, a réagi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le CIO a mis la Russie à l’amende, pour avoir intégré les athlètes ukrainiens des régions conquises dans la délégation russe, en dépit des règles olympiques. La décision est alors tombée: les athlètes russes et biélorusses participeront aux prochains jeux mais sans leurs couleurs nationales et à condition qu’ils n’aient pas soutenu la guerre en Ukraine.
Colère autour des jeux de l’Amitié
Le CIO a également lors de sa réunion à Lausanne critiqué l’organisation par Moscou des Jeux de l'amitié qui devraient avoir lieu en septembre prochain et a appelé les gouvernements et fédérations sportives à ne pas participer à ces jeux.
L’instance sportive accuse Moscou de "politiser le sport de manière cynique". En réponse, le Kremlin accuse le CIO d'"intimider" les sportifs voulant aller aux "Jeux de l'amitié" qui verront, selon les organisateurs, la participation de 50 pays. Cette manifestation concurrente des Jeux Olympiques est la réponse russe aux sanctions imposées par le CIO. Moscou avait déjà organisé des Jeux de l’Amitié en 1984 avec plusieurs pays communistes et boycotté les JO de Los Angeles.