Le texte n'a recueilli que 188 voix sur les 289 nécessaires pour censurer le gouvernement. Son rejet revient à adopter en première lecture l'ensemble du Projet de loi de finances 2023, dont le Sénat se saisira le 17 novembre.
Outre le Rassemblement national et La France insoumise, le groupe incluant les communistes a voté la censure mais pas le Parti socialiste, qui a choisi de ne pas participer au scrutin.
Cette motion de censure déposée par les seuls insoumis répondait à l'utilisation de l'article 49.3 par la Première ministre, Élisabeth Borne, pour la quatrième fois en quinze jours, afin de faire passer sans vote les budgets de la Sécurité sociale et de l'Etat, faute de majorité absolue à l’Assemblée.
Lors du débat précédant le vote, la Première ministre a accusé La France insoumise de faire des "procès d'intention" au gouvernement, accusant le groupe présidé par Mathilde Panot, ainsi que le Rassemblement national de Marine Le Pen, de "démagogie, de "blocage" et "posture".
"Je le dis au groupe de l'arc républicain, 'travaillons ensemble'", a-t-elle déclaré à l'intention des autres groupes.
Elisabeth Borne et la plupart des orateurs ont apporté leur soutien au député LFI Carlos Martens Bilongo, visé la veille par des propos du député Rassemblement national Grégoire de Fournas, qui a été sanctionné pour cela.