Les pays du G7 se sont mis d'accord, vendredi pour appliquer un prix maximum de 60 dollars pour le baril de pétrole transporté, depuis la Russie, par voie maritime. L'Union européenne a annoncé avoir pris une décision similaire, selon un communiqué.
"Nous analysons actuellement la situation. Bien sûr, nous nous sommes préparés en amont pour faire face à un tel plafonnement" a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes à Moscou.
"Nous n'accepterons pas ce plafond, et après une analyse rapide, il y aura une décision sur la façon d'organiser le travail plus tard", a-t-il ajouté.
La décision de plafonner le prix du baril de pétrole russe à 60 dollars, "n'est pas sérieuse", a déclaré de son côté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Zelensky avait, auparavant, exigé de fixer le prix plafond du baril de pétrole russe entre 30 et 40 dollars.
"Ce n’est pas une décision sérieuse de fixer une telle limite pour les prix russes, ce qui est tout à fait confortable pour le budget de l’État terroriste", a-t-il affirmé, cité par les services de la présidence ukrainienne.
Le prix du baril de brut russe est actuellement de 65 dollars, un prix légèrement supérieur au plafonnement décidé par l’Union européenne, ce qui devrait avoir un effet limité sur le court terme.
La décision d’établir un prix plafond du baril de pétrole russe vise à pénaliser les revenus des exportations et des ventes de pétrole brut de la Russie.
L'accord devrait entrer en vigueur lundi prochain.
L'Union européenne devrait alors commencer à suspendre les exportations russes de brut par voie maritime.
En vertu de l'accord, le prix plafond du baril de pétrole russe devra être maintenu à un niveau inférieur d'au moins 5 % au prix du marché. Le G7 devrait, pour sa part, interdire aux compagnies maritimes présentes sur ses territoires de faciliter les exportations de pétrole russe, dans le cas où elles seraient vendues à plus de 60 dollars le baril.