Opération Wuambushu: Darmanin revendique 662 interpellations dont 47 chefs de bande/ Photo: AFP (AFP)

Le bilan provisoire de l’opération pilotée par la Place Beauvau concernant "l’habitat insalubre" s’élève désormais à "264 logements supprimés" avec un "objectif, d’ici la fin de l’année, qu'un millier de ces logements soient supprimés".

S’agissant de l’immigration irrégulière, Gérald Darmanin assure que "la coopération" avec les Comores a repris mais fait état de difficultés avec certains pays d’Afrique, mentionnant, tour à tour, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, où il devrait se rendre après les vacances d’été.

Depuis le lancement de l’opération Wuambushu, "le flux entrant d’immigration illégale a été divisé par 3", se félicite, à ce propos, le ministre, pour qui il s’agit de "bons résultats".

Au cours de sa visite, Gérald Darmanin a, par ailleurs, fait savoir que face à une sécheresse extrêmement forte, le gouvernement allait procéder au "blocage des prix de l’eau pour stopper l’inflation sur les bouteilles à partir du 15 juillet prochain" et engager des "travaux très importants pour augmenter (les) capacités de production en eau".

Dimanche matin, il a poursuivi son programme en inaugurant "un centre de supervision urbain" équipé de "23 caméras, financées par l’Etat, qui permettront, grâce à une action plus efficace de la police municipale et de la gendarmerie, de renforcer la sécurité des habitants".

Le ministre de l’Intérieur a ensuite inauguré "un centre de secours avant de se rendre dans une mosquée" où il dit avoir échangé avec les représentants de l’islam mahorais.

Pour rappel, la France s’est lancée fin avril dans une opération très controversée qui mobilise, à Mayotte, 1 800 policiers et gendarmes avec un objectif clair: lutter contre l’immigration illégale.

Amalgamant l’épineuse question migratoire à celle de l’insécurité, l’Exécutif est aujourd’hui très critiqué dans sa démarche et pour la manière dont il gère cette crise.

Mais l’opération Wuambushu, au-delà de son objet, rencontre de grandes difficultés tant sur les champs juridique que face à la population.

Mayotte, qui est le 101ème département français, en est surtout le plus pauvre. Peuplé de plus de 270 000 habitants, l’île bénéficie d’un statut particulier.

En 2022, les autorités ont reconduit aux frontières plus de 25 000 personnes qui se trouvaient sur le territoire sans titre légal.

Mais face à la situation géographique de Mayotte, le ministère de l’Intérieur, confronté à une pression migratoire importante, a opté pour la solution du statut d’exception.

Depuis 2018, la loi asile et immigration est venue durcir les conditions d’obtention de la nationalité française en imposant aux habitants de l’île de prouver que l’un de leurs parents au moins, était en situation régulière sur le territoire au moment de leur naissance, pour obtenir la naturalisation à l’âge de 18 ans.

Depuis 2022, Gérald Darmanin a déjà annoncé à plusieurs reprises, vouloir étendre ce délai à 1 an pour espérer obtenir la nationalité française.

AA