Une foule dense a défilé en solidarité avec la Palestine, Place de la République Paris, le 8 septembre 2024. / Photo: AA (AA)

Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Paris en soutien au peuple palestinien, alors que la guerre à Gaza entre dans son douzième mois, sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens.

"Israël casse toi, la Palestine n'est pas à toi!", "Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine", scandaient les manifestants, en majorité des jeunes, réunis place de la Nation dans le centre de la capitale française.

L'élue de la gauche radicale franco-palestinienne Rima Hassan a fendu la foule en brandissant un drapeau palestinien sous les acclamations, au milieu de pancartes appelant au boycott d'Israël ou montrant des images d'enfants gazaouis aux corps mutilés.

Clément Huchet et Milo Cruz, 15 et 16 ans, sont venus manifester pour la première fois sans leurs parents, pour "dénoncer le génocide en cours" et "le flou médiatique" qui entoure la situation à Gaza. "Nous sommes là avant tout parce que ce sont des humains qui continuent de mourir dans l'indifférence", expliquait le lycéen Clément Huchet.

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"Je refuse de perdre espoir de voir Gaza libéré bientôt, même si les dégâts sont terribles et qu'il faudra des décennies aux Palestiniens pour s'en remettre", affirmait pour sa part Diana, une étudiante de 27 ans d'origine palestinienne et présente à chaque rassemblement depuis presque un an.

Les représentants des collectifs comme Urgence Palestine et Association France Palestine solidarité se sont relayés pour prendre la parole et alerter sur la situation à Gaza mais aussi en Cisjordanie occupée, où Israël a multiplié ces dernières semaines les opérations militaires d'ampleur et où une militante américano-turque a été tuée vendredi par des tirs israéliens lors d'une manifestation anticolonisation.

Israël poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza depuis une attaque du Hamas le 7 octobre, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Plus de 40 800 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués depuis lors et près de 94 400 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Le blocus de l'enclave a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, laissant une grande partie de la région en ruines.

Israël est accusé de génocide pour ses actions à Gaza par la Cour internationale de justice.

Agences