Israël a poursuivi dans la nuit son offensive au Liban, avec 17 raids sur Beyrouth et sa banlieue sud, selon l'agence officielle libanaise NNA.
Pour la deuxième fois, une frappe a touché le coeur même de la capitale, atteignant le "centre de protection civile" du Hezbollah dans le quartier de Bachoura, selon une source proche du mouvement pro-iranien. Le bilan s'établit à six morts et sept blessés, a précisé le ministère de la Santé.
Des journalistes à Beyrouth ont entendu une explosion et rapporté que des immeubles avaient tremblé, avant que des ambulances ne se dirigent vers le lieu visé.
L'armée israélienne a par ailleurs émis dans la nuit un nouvel ordre d'évacuation concernant les secteurs de Haret Hreik, Bourj al-Barajneh et Hadath Gharb, dans le sud de la capitale.
Selon le Centre de crise libanais, plus de 1.928 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023.
Parallèlement, l'armée israélienne a annoncé mercredi avoir attaqué deux écoles dans le nord de la bande de Gaza, et une troisième dans le centre.
Frappe sur Damas
Les forces israéliennes, dont les bombardements au Liban ont fait des centaines de morts depuis une semaine, ont par ailleurs tué mercredi à Damas trois personnes dont le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, lui-même assassiné par Israël le 27 septembre dans la banlieue de Beyrouth, a indiqué une ONG.
"Hassan Jaafar al-Qasir, gendre de Hassan Nasrallah, fait partie des deux victimes libanaises du raid israélien qui a visé un appartement d'un immeuble résidentiel dans le quartier de Mazzé à Damas", a indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Une source proche du Hezbollah a confirmé cette information et précisé que Hassan Jaafar al-Qasir était le frère de Jaafar al-Qasir, responsable du transfert d'armes de l'Iran vers le Liban, qu'Israël a annoncé avoir tué mardi dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.
L'Iran avait lancé mardi sa deuxième attaque directe contre Israël, suivie de menaces de représailles croisées entre les deux pays.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a côté promis "une réponse plus forte" en cas de représailles, tout en assurant que son pays ne "cherchait pas la guerre".
L'escalade militaire entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah de l'autre, fait redouter que la situation au Moyen-Orient ne devienne incontrôlable.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fustigé mercredi "le cycle écœurant" de violences dans une région au bord du "précipice", devant le Conseil de sécurité réuni en urgence.
Le patron de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti sur X que les hôpitaux libanais étaient "débordés de patients blessés". "Le système de santé a été affaibli par les crises successives et il peine à faire face aux immenses besoins", a-t-il ajouté.