Macron à Beyrouth pour rencontrer les nouveaux dirigeants du Liban / Photo: Reuters (Reuters)

"Depuis le 9 janvier dernier, en plein milieu de l'hiver, le printemps est apparu", a déclaré le chef de l'État français à son homologue Joseph Aoun, élu le 9 janvier après plus de deux ans de crise politique.

"Et vous êtes cet espoir. Et le Premier ministre désigné concrétise cet espoir à vos côtés", a ajouté le président français.

"Dès que le président viendra à Paris dans quelques semaines, nous organiserons autour de lui une conférence internationale pour la reconstruction, afin de mobiliser les financements à cette fin", a annoncé Emmanuel Macron.

Il a estimé que "la communauté internationale (devait) anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures", au Liban, qui vit depuis cinq ans une crise économique inédite.

Le pays sort en outre d'une guerre dévastatrice entre le Hezbollah et Israël, à laquelle un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre.

Le président français a appelé à "accélérer" la mise en oeuvre de cet accord, avant la date butoir du 26 janvier.

"Des résultats ont été obtenus (...) mais ils doivent s'accélérer, se confirmer dans la durée. Il faut un retrait total des forces israéliennes, un monopole total de l'armée libanaise sur les armes", a-t-il souligné.

Il a indiqué qu'il allait rencontrer le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui se trouve également au Liban.

Selon l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer au 26 janvier.

Le Hezbollah doit également évacuer ses forces au nord du fleuve Litani.

"Le mécanisme de surveillance (de l'accord, ndlr) dont la France fait partie, doit permettre une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l'accord et dans les délais prévus", a ajouté M. Macron.

AFP