Christian Tein est incarcéré en France à la prison de Mulhouse / Photo: AFP (AFP)

La demande de dépaysement de ce dossier a été faite par les prévenus dès leur arrestation en juin dernier. "Les conditions sur place ne sont pas réunies pour une justice sereine", martelait François Roux, l'avocat du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS), au mois de septembre 2024.

La plus haute juridiction du pays a jugé légitime les inquiétudes émises par les avocats des militants indépendantistes de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). Ils sont, avec les partis indépendantistes, à l’origine des émeutes qui ont secoué l’archipel du Pacifique en mai dernier. En effet, la question de l’indépendance de l’île divise la population de Nouvelle-Calédonie dont certains, y compris des élus et des responsables de l’administration française, pensent que cette indépendance ne doit pas avoir lieu.

Le parquet de Nouméa est contre ce dépaysement

Début septembre, le procureur général de la Cour d'appel de Nouméa, Bruno Dalles, s’était opposé à voir le dossier confié au tribunal de Paris. Mis en examen pour complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences, les sept prévenus risquent très gros devant la justice. Les autorités calédoniennes les accusent d’avoir fomenté les émeutes et incité à la violence.

Ils sont incarcérés en métropole depuis juin 2024 et se considèrent comme des prisonniers politiques, notamment le président du CCAT, Christian Tein qui est devenu depuis le président du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste).

Le dégel du corps électoral décidé par le gouvernement français et mis au vote devant le Parlement a déclenché des émeutes le 13 mai 2024.

Ces émeutes ont fait 14 morts et des millions d’euros de dégâts.

Agences