Nouvelle attaque de drones sur Kiev, des mines aperçues sur le site de la centrale de Zaporijjia / Photo: AP Archive (AP Archive)

"Cette nuit, l'ennemi a attaqué Kiev" au moyen de drones, a déclaré Sergueï Popko, chef de l'administration militaire locale, sur Telegram.

"Toutes les cibles aériennes ont été détectées et détruites" à leur approche de Kiev, a-t-il ajouté.

"Selon les informations actuelles, il n'y a eu ni victime ni destruction dans la capitale."

Plus tôt durant la nuit, une alerte aérienne avait été déclenchée dans la région de Kiev et les autorités militaires avaient invité les habitants à rester à l'abri.

Selon le responsable, il s'agit "déjà (de) la sixième attaque de drones sur la capitale ce mois-ci". Les autorités avaient rapporté le 13 juillet que des frappes nocturnes par drones sur Kiev avaient fait au moins un mort et quatre blessés.

Lundi, la Russie avait dit envisager de "sévères représailles" après des attaques de drones revendiquées par l'Ukraine sur Moscou et la Crimée, accusant les Occidentaux d'être "derrière les actes effrontés" de Kiev.

L'armée russe, qui a dénoncé un "acte terroriste", a affirmé que deux drones avaient été neutralisés et s'étaient écrasés sans faire de victimes à Moscou.

Le raid contre la capitale russe était "une opération spéciale du GUR", le renseignement militaire, a dit à l'AFP une source au sein de la Défense ukrainienne ayant requis l'anonymat.

Cette rare revendication de Kiev, qui d'habitude dément ou ne commente pas, est intervenue après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait promis des mesures de rétorsion, à la suite des bombardements russes ce week-end sur Odessa qui ont fait deux morts et ravagé une cathédrale.

La région de Moscou n'avait pas été la cible de drones depuis près de trois semaines.

Des mines sur le site de la centrale de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a vu "quelques mines" antipersonnel dans une zone tampon de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (est), occupée par les forces russes, a-t-elle indiqué.

"Lors d'une inspection le 23 juillet, l'équipe de l'AIEA a vu quelques mines situées dans une zone tampon entre les barrières des périmètres intérieur et extérieur du site", a indiqué l'agence dans un communiqué.

Ces charges explosives se trouvent dans une zone à accès réglementé interdite au personnel chargé de l'exploitation de la centrale, a-t-elle ajouté, sans communiquer le nombre exact de mines vues par les membres de l'agence.

Aucune n'a été aperçue au sein du périmètre intérieur, a ajouté l'organisation.

"L'AIEA est au courant de la pose passée de mines à l'extérieur du périmètre du site et également dans des endroits particuliers à l'intérieur (de celui-ci)", a déclaré le directeur général de l'organisation Rafael Grossi au sein du communiqué.

"La présence de tels explosifs sur le site n'est pas conforme aux normes de sûreté de l'AIEA et aux orientations en matière de sécurité nucléaire", a estimé le chef de l'agence dont le siège se trouve à Vienne.

Selon une évaluation de l'AIEA, "une détonation de ces mines ne devrait pas affecter les systèmes de sûreté et de sécurité du site", a relevé le directeur général.

L'organisation a par ailleurs dit avoir poursuivi ses inspections du périmètre de la centrale sans identifier d'équipement militaire lourd sur les lieux.

Elle continue cependant de réclamer l'accès aux toits des réacteurs et salles des turbines, explique l'AIEA.

Kiev avait accusé début juillet Moscou de préparer une "provocation", l'armée affirmant que des "objets similaires à des engins explosifs avaient été placés" sur les toits des réacteurs 3 et 4.

Le Kremlin avait averti de son côté d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques".

Devant ces accusations mutuelles, l'AIEA avait réclamé un meilleur accès afin de "vérifier les faits sur le terrain", de manière "indépendante et objective".

Tombée aux mains de l'armée russe le 4 mars 2022, la plus grande centrale d'Europe a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre un accident nucléaire majeur.

Agences