"Nordstream AG a reçu l'autorisation d'effectuer une étude marine dans une zone située dans la zone économique exclusive danoise", a indiqué dans un email à l'AFP l'Agence danoise des géo-données, qui précise que le permis a été accordé le 1er novembre.
Le 26 septembre, quatre énormes fuites de gaz avaient été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, toutes dans les eaux internationales. Deux se trouvent toutefois dans la zone économique suédoise et deux dans celle du Danemark.
Les inspections préliminaires sous-marines avaient renforcé les soupçons de sabotage, les fuites ayant été précédées d'explosions, selon les enquêteurs.
Fin octobre, le consortium Nord Stream, dont le russe Gazprom est l'actionnaire majoritaire, avait envoyé un navire civil sous pavillon russe pour procéder à une inspection en zone suédoise.
La Suède et le Danemark, où des enquêtes sont en cours, avaient refusé une participation russe aux inspections. Mais les deux pays ne peuvent s'opposer à des plongées dans les eaux internationales.
"Nous voulons aller au fond des choses, et nous le faisons avec nos alliés", avait affirmé le chef de la diplomatie danoise Jeppe Kofod en septembre.
Depuis l’offensive russe en Ukraine par Moscou fin février, les deux pipelines sont au cœur de tensions géopolitiques, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l'Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales.
Hors service au moment des faits, les deux gazoducs contenaient toutefois d'importantes quantité de méthane, qui s'est échappé pendant plusieurs semaines provoquant des bouillonnements impressionnants.
Washington et Moscou ont tous deux nié leur implication, en s'accusant mutuellement.