La demande de remise en liberté est refusée au motif que la jeune femme pourrait publier de nouveaux posts offensants à l’occasion de la date anniversaire des attaques du Hamas en Israël. Les avocats jugent cet argument fallacieux mais rien n’y a fait. Amira Zaiter restera en prison jusqu’à la date de son procès, le 21 octobre prochain.
Une enquête a été ouverte contre la jeune femme en septembre dernier. Elle est mise en examen pour ”apologie du terrorisme”, “provocation à la haine, à la violence et à la discrimination” et “apologie de crimes contre l'humanité”.
Cette militante pro-palestinienne était de toutes les manifestations pour Gaza à Nice. Les manifestations pour dénoncer le génocide en cours étaient quasi-hebdomadaires. Mais la fondatrice de “Nice à Gaza” a semble-t-il dérapé. Plusieurs messages sont en cause et dans lesquels elle dénonce “l’islamophobie de la France” et la “lâcheté infinie” du maire de Nice. Elle va plus loin, dans un autre message dans lequel elle annonce “la destruction imminente d’Israël”, soutient que “le Hamas n’est pas une armée terroriste !” et aurait tenu des propos antisémites sur les médias sociaux, à en croire ses détracteurs.
“Des propos condamnables, elle en a pris conscience”
L’avocat d’Amira Zaiter explique que sa cliente a pris conscience qu’elle a eu des propos condamnables : ”Elle le sait, s’en excuse déjà et le fera encore le 21 octobre. Au bout de quinze jours de détention, elle a pris conscience de l’amalgame qu’elle a fait entre la religion juive et le sionisme politique. Elle s’inscrit dans un mouvement propalestinien antisioniste, rien d’autre.”
Dans d’autres juridictions, des affaires similaires se sont soldées par des rappels à la loi ou des placements sous contrôle judiciaire. Amira Zaiter avec sa plainte contre la ville de Nice pour dénoncer la présence de drapeaux israéliens sur la façade de l'Hôtel de ville a peut-être attiré sur elle les foudres d’une municipalité furieusement pro-israélienne.